
Les infrastructures numériques sont devenues un champ de bataille stratégique. La montée en puissance de l’intelligence artificielle, la 5G privée, l’Edge Computing, et l’explosion des cyberattaques redéfinissent la donne.
Fondateur de H&DC , Sébastien Van Moere l’a bien compris : à l’heure où les cyberattaques explosent et où la souveraineté numérique devient vitale, il ne s’agit plus seulement de moderniser les infrastructures. Il faut les repenser radicalement. Il propose une vision claire : des infrastructures souveraines, intelligentes et résilientes. Comprendre et agir. Voilà le nouveau mot d’ordre.
Pourquoi les infrastructures numériques sont à un point de bascule critique
L’évolution du numérique a changé d’échelle. Ce ne sont plus seulement les entreprises technologiques qui dépendent de leurs infrastructures : aujourd’hui, toute organisation, quel que soit son secteur, joue sa survie sur sa capacité à maîtriser ses flux de données et ses systèmes critiques.
En ce début 2025, 70 % des infrastructures numériques reposent désormais sur des plateformes cloud hybrides (Gartner). Parallèlement, les pertes économiques mondiales liées aux cyberattaques pourraient dépasser 10 500 milliards de dollars (Cybersecurity Ventures). Face à ces chiffres, une réalité s’impose : les infrastructures vieillissantes, fragmentées et surdimensionnées sont devenues un handicap stratégique.
Les organisations qui tarderont à évoluer s’exposeront à des risques de pannes, de pertes de données et de pertes de souveraineté.
Pour Sébastien Van Moere, continuer à fonctionner selon des schémas hérités, c’est déjà prendre du retard.
La vision de Sébastien Van Moere : infrastructures intelligentes et souveraines
Plutôt que de subir la transformation, Sébastien Van Moere propose de la piloter. Son approche repose sur trois convictions fortes.
- Infrastructure-as-Code : tout est automatisé. Les déploiements, les mises à jour, la sécurité.
- Souveraineté numérique : posséder ses infrastructures, contrôler ses flux, maîtriser ses dépendances aux hyperscalers. 80 % des entreprises européennes envisagent de rapatrier tout ou partie de leurs infrastructures pour renforcer leur souveraineté (Commission Européenne, 2024).
- Intelligence distribuée : l’Edge Computing n’est pas une option, c’est la clé d’une réactivité en temps réel.
Ce triptyque – automatisation, souveraineté, intelligence distribuée – définit une nouvelle génération d’infrastructures. Des infrastructures conçues non pour suivre, mais pour précéder.
Sébastien Van Moere : son rôle clé dans les infrastructures numériques
La montée en puissance du cloud hybride, de la 5G privée et de l’Edge Computing a fait voler en éclats les anciens modèles de sécurité périmétrique. Aujourd’hui, les organisations ne peuvent plus se contenter de protéger un périmètre fixe : elles doivent sécuriser des flux distribués, dynamiques et en constante évolution.
Face à cette mutation, Sébastien Van Moere encourage une approche basée sur le modèle “Zero Trust”, où aucun appareil, aucun utilisateur, aucun flux n’est considéré comme fiable sans validation explicite. Ce principe devient essentiel alors que plus de 70 % des grandes entreprises ont amorcé des stratégies Zero Trust dès 2024 (Forrester Research).
Parallèlement, l’extension massive des infrastructures Edge et IoT augmente la surface d’attaque, imposant une protection continue. Selon Cybersecurity Ventures, les pertes économiques mondiales liées aux cyberattaques ont dépassé 10 500 milliards de dollars début 2025, un chiffre qui souligne l’urgence de revoir en profondeur les architectures de sécurité.
Dans ce contexte, la sécurité devient le socle de l’infrastructure numérique.
Accélérer la transition : orchestrer cloud hybride, 5G privée et Edge Computing
La transformation numérique impose aujourd’hui une orchestration fine entre cloud public, cloud privé, infrastructures sur site, réseaux 5G privés et Edge Computing. Il ne s’agit plus d’empiler les technologies, mais de les intégrer de façon cohérente pour maximiser la performance tout en préservant la sécurité.
Le cloud hybride est devenu majoritaire, utilisé par plus de 70 % des grandes entreprises selon Gartner. Simultanément, les déploiements de 5G privée se multiplient dans l’industrie et les services critiques, et le marché européen du Edge Computing a connu une croissance de 40 % en 2024 (McKinsey Digital Infrastructure Report).
Sébastien Van Moere plaide pour une architecture “pensée dès l’origine” : ne plus ajouter la sécurité et la performance après-coup, mais les intégrer dès la conception. L’infrastructure doit être résiliente par design, adaptable aux usages futurs, sans compromettre les standards d’aujourd’hui.
Vers une infrastructure résiliente et prédictive
La nouvelle frontière n’est plus uniquement la robustesse, mais la résilience intelligente. Dans un environnement où les menaces évoluent en temps réel et où les volumes de données explosent, il devient impératif d’anticiper plutôt que de réagir.
Sébastien Van Moere insiste : la résilience n’est plus un bonus, c’est le facteur clé de compétitivité. Une infrastructure qui tombe n’est pas simplement un incident technique : c’est une perte de chiffre d’affaires, de confiance client et parfois de souveraineté.Dans cette logique, investir aujourd’hui dans l’automatisation, l’observabilité et l’auto-réparation des infrastructures, c’est bâtir un avantage concurrentiel durable.
Les infrastructures numériques ne peuvent plus être vues comme de simples moyens techniques.Elles sont devenues un levier, un enjeu de souveraineté et un vecteur de compétitivité. À l’heure où chaque entreprise doit devenir une entreprise technologique, la transformation de l’infrastructure n’est plus un projet d’innovation : c’est une urgence vitale.