L’AVC est une maladie qui touche au moins une personne toutes les 4 minutes en France. Il s’agit même de la 2e cause de mortalité dans le monde. Cette pathologie n’est donc pas à prendre à la légère. En général, c’est la prise en charge tardive des victimes qui est la principale raison des dommages sévères et irréversibles voire du décès de la personne. Si les secouristes, les médecins ou tout autre professionnel de santé disposaient d’un outil leur permettant de diagnostiquer au plus tôt cet accident, des centaines de vies pourraient être sauvées chaque année. C’est justement l’objectif d’AI-Stroke. Cette entreprise montpelliéraine fondée par Cédric Javault développe un dispositif qui se sert de l’intelligence artificielle pour détecter précocement les AVC. Le projet est en toujours au stade des essais cliniques mais il attire déjà l’intérêt des acteurs de la santé.
L’avis des experts
Des experts dans le domaine de la santé ou encore de l’informatique ont déjà donné leurs avis concernant AI-Stroke. Connaissant le fondateur de la société Cédric Javault, qui est un entrepreneur diplômé de l’Ecole Polytechnique et du Corps des Mines, ils sont confiants sur la réussite du projet. Ils confirment également l’importance et surtout, la probable innovation que cela pourrait représenter dans le domaine de la santé. AI-Stroke se révèle pour eux être une solution novatrice qui devrait accélérer considérablement l’identification des AVC et par conséquent la prise en charge des patients atteints de cette pathologie.
L’un des principaux responsables du développement de cette application travaille au sein même de l’hôpital auprès duquel les essais et les recherches sont réalisés. Il est le premier à confirmer son fort potentiel de manière objective car il fait partie de ceux qui voient de près comment l’outil puisse œuvrer pour le bien de la médecine.
Les donateurs et partenaires qui ont financé le projet sont également conscients de son importance et des changements qu’il pourrait apporter pour la société. S’ils ont accepté de donner des subventions et des aides de toutes les sortes, c’est parce qu’ils connaissent tous le potentiel de ce projet.
Les points de vigilance
Il faut noter que cet outil utilise des données de vrais patients pour nourrir et entrainer l’intelligence artificielle. Que les experts se rassurent, ce jeu de données a été collecté auprès de 300 patients volontaires, qui ont tous signé un consentement éclairé. Les vidéos ont été acquises dans un environnement contrôlé, celui d’un lit à l’hôpital, avec une luminosité relativement constance, peu de bruit de fond, et auprès de patients qui avaient déjà été pris en charge et avaient reçu les traitements d’urgence. Pour certains qui ne sont pas en mesure de signer l’accord, leurs proches l’ont fait à leur place. Cela donne droit aux instigateurs d’AI-Stroke de manipuler certaines informations personnelles concernant l’état de santé de ces patients. Toutefois, les responsables de l’outil doivent toujours veiller à bien verrouiller les données qui sont collectées. Cela permet d’éviter leur divulgation ou encore leur exploitation par des tierces personnes malveillantes.
Également et bien que le produit soit destiné uniquement aux professionnels de santé, il faudra mettre en place une formation pour le maitriser entièrement. Cette dernière est d’une importance capitale afin de connaitre toutes les fonctionnalités que l’application puisse offrir. Elles nécessitent un savoir-faire spécifique en médecine pour pouvoir décrypter certaines informations ou certains termes médicaux. En principe, une seule formation n’est pas suffisante. Il faut qu’elle soit chronique au fur et à mesure où l’application se développe. Ainsi, les professionnels pourront toujours suivre les évolutions apportées par l’outil. Ils pourront aussi remonter s’il y a des erreurs qu’il commette afin que les responsables puissent les rectifier dans l’immédiat.